Maitrise d'informatique


  1. Conclusion


Dès les débuts de l'informatique, la musique a cherché à mettre l'ordinateur à son service, notamment avec des programmes de synthèse sonore (POPE 1993). Certains ordinateurs ont ensuite marqué l'informatique musicale pour le grand public, comme l'Atari, ou les Macintoshs, qui possèdent des API (Application Programming Interface) de haut niveau, qui facilitent le développement d'applications audionumériques. Les systèmes Unix sont capables de gèrer du son, mais il faut utiliser des fonctions de plutôt bas niveau comme les ioctl. Les deux bibliothèques développées pour ce travail de maîtrise proposent des fonctions d'un niveau d'abstraction supérieur, de manière à simplifier la programmation de logiciels audionumériques sur ce système d'exploitation, que nous utilisons à l'université.

Ce mémoire présente le travail d'une année, et porte sur la gestion du son sous Linux. Il contient la bibliothèque kwav, qui gère le son d'une manière robuste en ne manipulant qu'un son à la fois, grâce à un mécanisme de verrouillage, et en utilisant le format wav. La bibliothèque kfft est un complément de kwav, et permet d'analyser un son en fréquence, de le resynthétiser, et d'avoir accès à la taille de la fenêtre d'analyse. L'application kediteur permet de lire, d'enregistrer, et de visualiser du son, et démontre donc les fonctionnalités des deux bibliothèques. Ce projet comprend enfin un manuel en ligne, et quelques programmes simples à vocation pédagogique.

Ce travail pourrait être complété par une démonstration des fonctions de resynthèse et de la manipulation des fichiers stéréophoniques, et par un perfectionnement de l'éditeur, comme la saisie des chaînes de caractères directement dans l'interface graphique ; ce serait utile pour les noms de fichiers, et le reparamètrage de l'environnement audio de kwav. Pour que l'internationalisation du projet soit totale, il faudrait traduire les commentaires, les noms de certaines variables, les messages d'erreurs, ainsi que le manuel en anglais. D'ailleurs, les outils GNU permettent de traduire automatiquement beaucoup de messages de l'anglais vers la langue souhaitée, grâce à la fonction gettext et à la variable d'environnement LANG.

Malgré ces possibilités de développement de ce projet, il s'agit d'un outil fonctionnel et prometteur. Des améliorations par d'autres programmeurs sont envisageables, car le code source est disponible sur le réseau internet depuis le serveur de l'université, à l'adresse http://inferno.cs.univ-paris8.fr/~barkati. Ces programmes pourraient constituer le point de départ d'une bibliothèque de plus grande portée, l'écriture essayant de répondre aux critères répandus au sein de la communauté informatique (GOURDIN 1991). Nous souhaitons que la diffusion de tels travaux favorise le développement des applications sonores, à l'université et peut-être ailleurs.